Le NCER-PD rejoint la prestigieuse initiative « Parkinson’s Progression Markers » de la Fondation Michael J. Fox
Le Luxembourg Institute of Health (LIH), le Centre Hospitalier de Luxembourg (CHL), le Luxembourg Centre for Systems Biomedicine (LCSB) de l’Université, le Laboratoire National de Santé (LNS) et Les Hôpitaux Robert Schuman (HRS) ont le plaisir d’annoncer que le Centre national d’excellence dans la recherche sur la maladie de Parkinson (NCER-PD) est devenu l’un des 51 sites cliniques participant à l’Initiative sur les marqueurs de progression de la maladie de Parkinson (Parkinson’s Progression Markers Initiative – PPMI), une étude clinique observationnelle de référence promue par la Fondation Michael J. Fox (Michael J. Fox Foundation for Parkinson’s Research – MJFF).
Lancée en 2010, PPMI est largement reconnue comme l’initiative la plus ambitieuse et la plus importante dans l’histoire de la recherche sur la maladie de Parkinson (MP). Elle vise à développer des marqueurs biologiques du risque, de l’apparition et de la progression de la maladie de Parkinson en établissant une vaste collection d’échantillons cliniques et biologiques dans de multiples cohortes, dans le but de faire progresser la prévention, le diagnostic et le traitement de cette maladie neurodégénérative. PPMI a récemment permis le développement d’un nouveau test biologique pour la maladie de Parkinson (alpha-synuclein seed amplification assay – αSyn-SAA), qui démontre une grande précision diagnostique, différencie les sous-types moléculaires et détecte la maladie avant l’apparition des symptômes. Au cours de la prochaine phase de recherche, PPMI élargira sa population d’étude pour inclure des individus qui n’ont pas encore développé les symptômes de mouvement de la MP, mais qui peuvent être exposés à un risque accru de développer la maladie.
Dans ce contexte, le NCER-PD est désormais l’un des 51 sites de recrutement de PPMI dans le monde et contribuera à l’étude grâce à l’expertise inégalée du Luxembourg dans l’établissement de cohortes de participants diversifiées et profondément caractérisées. En effet, des milliers de participants au Luxembourg ont déjà soutenu NCER-PD, notamment dans le contexte de la cohorte initiale de 1 600 patients atteints de MP et de volontaires en bonne santé du Luxembourg et de la Grande Région, ainsi que dans le contexte de deux nouvelles cohortes comprenant des personnes présentant des facteurs de risque tels que le trouble du comportement en sommeil paradoxal et des individus porteurs de mutations du gène GBA1, en plus des participants de l’étude « Healthy Brain Ageing » (HeBA).
« Bien que des progrès aient été réalisés en termes d’amélioration du diagnostic de la maladie de Parkinson, nous devons encore explorer davantage le rôle d’une variété de facteurs dans la prédiction de son apparition et de sa progression. À cette fin, la création de cohortes d’individus présentant des facteurs de risque connus est un élément clé. Nous sommes donc ravis de contribuer à une étude clinique internationale aussi prestigieuse grâce à nos connaissances et à notre expertise dans la mise en place de telles cohortes et dans la découverte et la validation de biomarqueurs », explique le professeur Rejko Krüger, directeur de l’unité de médecine transversale translationnelle (TTM) au LIH, chef du groupe de recherche « neurosciences translationnelles » au LCSB, neurologue au CHL et coordinateur de NCER-PD.
Le consortium de NCER-PD, dirigé par le LIH en collaboration avec le LCSB, le Centre Hospitalier de Luxembourg (CHL), les Hôpitaux Robert Schuman (HRS) et le Laboratoire National de Santé (LNS), sera responsable du recrutement des participants locaux – y compris les personnes vivant avec la maladie et les personnes à risque – à la « Parkinson Research Clinic » dans le cadre du Centre luxembourgeois de recherche clinique et translationnelle (LCTR – Fuerschungsklinik Lëtzebuerg) récemment mis en place. Le recrutement des participants sur le site luxembourgeois de PPMI a débuté en avril et devrait durer jusqu’en décembre 2026, l’objectif étant de recruter au moins 50 personnes. Les premiers participants luxembourgeois font actuellement l’objet d’un processus de sélection en vue du recrutement. Il s’agit de personnes âgées de plus de 60 ans présentant des facteurs de risque tels qu’une diminution de l’odorat (hyposmie), un membre de la famille au premier degré atteint de la MP, des mutations génétiques dans les gènes LRRK2 et/ou GBA, ou un diagnostic de trouble du comportement en sommeil paradoxal. Des visites de suivi supplémentaires seront prévues pour les participants inclus.
« Nous sommes extrêmement reconnaissants à la Fondation Michael J. Fox de nous avoir donné l’opportunité de participer à une étude internationale aussi novatrice et nous nous réjouissons de collaborer à cette initiative mondiale d’excellence dans le domaine de la maladie de Parkinson. J’aimerais également renouveler notre gratitude à tous les participants actuels et futurs de l’étude pour leur aide concrète dans la lutte permanente contre ce trouble neurodégénératif », ajoute le professeur Krüger.
« C’est en faisant appel au pouvoir de la communauté pour élargir notre compréhension de la biologie de la maladie de Parkinson et à l’expérience vécue par les patients que la Fondation a permis les dernières percées scientifiques », a déclaré Mark Frasier, PhD, directeur scientifique de la MJFF. « Grâce au soutien des patients, de leurs proches, et des responsables d’études du monde entier, PPMI a transformé tout ce que nous savons sur la façon dont la maladie se déclare et évolue au fil du temps. Avec l’expansion des sites PPMI dans le monde entier, y compris nos amis des principaux instituts de recherche du Luxembourg, nous sommes prêts à maintenir une dynamique essentielle dans l’ère de la recherche sur la maladie de Parkinson ».