J'ai commencé ma carrière académique en Italie avec une thèse sur le rôle des mitochondries dans la maladie de Parkinson. Ceci après avoir rencontré un professeur renommé dans ce domaine qui avait découvert un gène qui est muté dans les formes familiales de la maladie. J'ai ensuite poursuivi mes recherches sur les mitochondries, les organites qui produisent l'énergie de la cellule, en me concentrant cette fois sur le cancer. J'ai eu l'occasion de travailler dans des endroits remarquables en France, notamment à l'Institut Pasteur de Paris et à l'Hôpital Gustave Roussy, le plus grand centre de cancérologie d’Europe.
Après avoir travaillé en France, je suis arrivée au Luxembourg en 2019, où je me suis replongée dans la recherche sur la maladie de Parkinson. Mon objectif principal était de déterminer si nous pouvions identifier un sous-groupe de patients en fonction de leur risque génétique mitochondrial, afin de poser les bases pour des interventions ciblées. Bien qu'il existe déjà des essais cliniques ciblant les mitochondries, ils ont tous été infructueux jusqu'à présent. Ceci probablement parce que seul un sous-groupe de patients présente un dysfonctionnement mitochondrial et que les traitements étaient donc inefficaces chez les autres. Maintenant que nous sommes en mesure d'identifier les personnes présentant un risque de déficience mitochondriale sur la base de leurs gènes, j'ai bon espoir qu'un traitement ciblant les mitochondries va passer les essais cliniques spécifiques avec succès.
Parallèlement, j'étudie les interactions complexes entre la maladie de Parkinson et le diabète de type 2, deux maladies qui semblent présenter des altérations moléculaires communes. Mon parcours souligne la complexité de la maladie de Parkinson – une mosaïque de différents sous-types qui mettent en évidence le besoin de solutions personnalisées pour chaque patient.